VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE - Maurice Leblanc - (1934)
Victor, de la Brigade mondaine, à qui le vol des Bons de la Défense nationale, le double assassinat du père Lescot et d’Élise Masson, et sa lutte opiniâtre contre Arsène Lupin, ont valu une telle renommée, était avant cette époque, un vieux policier, habile, retors, hargneux, insupportable, qui faisait son métier en amateur, quand « ça lui chantait » et dont la presse avait eu maintes fois l’occasion de signaler les procédés singuliers et la manière un peu trop fantaisiste. Le Préfet s’étant ému de certaines réclamations, voici la note confidentielle qui lui fut communiquée par M. Gautier, directeur de la Police judiciaire, lequel ne manquait jamais de soutenir son subordonné.
« L’inspecteur Victor, de son vrai nom Victor Hautin, est le fils d’un Procureur de la République, mort à Toulouse, il y a quarante ans. Victor Hautin a passé une partie de sa vie dans les colonies. Excellent fonctionnaire, chargé des missions les plus délicates et les plus périlleuses, il fut souvent déplacé à la suite de plaintes portées contre lui par des maris dont il séduisait les femmes, ou des pères dont il enlevait les filles. Ces scandales l’empêchèrent de prétendre aux postes élevés de l’administration.
« Plus calme avec les années, ayant hérité une jolie fortune, mais désireux d’occuper ses loisirs, il se fit recommander à moi par un de mes cousins résidant à Madagascar, qui tenait Victor Hautin en grande estime. De fait, malgré son âge, malgré son indépendance excessive et son caractère ombrageux, c’est un auxiliaire précieux, discret, sans ambition, peu soucieux de réclame, et dont j’apprécie vivement les services. »
(136 páginas - idioma: francés )
https://issuu.com/repolidoblaz/docs/victor__de_la_brigade_mondaine-maur
Victor, de la Brigade mondaine, à qui le vol des Bons de la Défense nationale, le double assassinat du père Lescot et d’Élise Masson, et sa lutte opiniâtre contre Arsène Lupin, ont valu une telle renommée, était avant cette époque, un vieux policier, habile, retors, hargneux, insupportable, qui faisait son métier en amateur, quand « ça lui chantait » et dont la presse avait eu maintes fois l’occasion de signaler les procédés singuliers et la manière un peu trop fantaisiste. Le Préfet s’étant ému de certaines réclamations, voici la note confidentielle qui lui fut communiquée par M. Gautier, directeur de la Police judiciaire, lequel ne manquait jamais de soutenir son subordonné.
« L’inspecteur Victor, de son vrai nom Victor Hautin, est le fils d’un Procureur de la République, mort à Toulouse, il y a quarante ans. Victor Hautin a passé une partie de sa vie dans les colonies. Excellent fonctionnaire, chargé des missions les plus délicates et les plus périlleuses, il fut souvent déplacé à la suite de plaintes portées contre lui par des maris dont il séduisait les femmes, ou des pères dont il enlevait les filles. Ces scandales l’empêchèrent de prétendre aux postes élevés de l’administration.
« Plus calme avec les années, ayant hérité une jolie fortune, mais désireux d’occuper ses loisirs, il se fit recommander à moi par un de mes cousins résidant à Madagascar, qui tenait Victor Hautin en grande estime. De fait, malgré son âge, malgré son indépendance excessive et son caractère ombrageux, c’est un auxiliaire précieux, discret, sans ambition, peu soucieux de réclame, et dont j’apprécie vivement les services. »
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